Touché Amoré – Lament, leur nouvel album particulièrement intense

 


Après Is Survived By en 2013 et Stage Four en 2016, le groupe post-hardcore revient encore plus fort avec Lament. Produit par le célèbre Ross Robinson (Korn, Slipknot, The cure ou encore Limp Bizkit), l’album est un réel rouleau compresseur émotionnel qui nous transporte de la nostalgie au deuil, en passant par l’espoir et la gratitude.

L’intro « Come Heroine » nous emmène directement dans l’univers de Touché Amoré avec une batterie effrénée, une basse chaleureuse et la voix de Jeremy Bolm venant aborder l’un des sujets les plus doux de l’album : sa reconnaissance envers sa fiancée, Ashley Buccille. Bolm la remercie de sa présence lors de périodes plus sombres, dont il parlait notamment dans de précédents albums tels que Parting the Sea Between Brigthness and Me (2011) ou Stage four (2016).
Les premiers thèmes abordés dans l’album sont donc de l’ordre de la gratitude, avant de laisser place à une morosité plus présente dans « Lament », le deuxième titre du projet.

Après avoir écouté les premiers titres de l’album, l’on pourrait s’attendre à retrouver les mêmes thèmes et sonorités dans le reste de l’album. Cependant, c’est à ce moment-là que Touché Amoré prend des risques avec un tournant impressionnant de créativité artistique.

« Reminders » aborde le besoin d’exister sur une instrumentale pop-punk très entraînante qui donne envie de chanter avec eux.

Touché Amoré - Reminders 


Suivant directement se trouve « Limelight ». On y retrouve Andy Hull de Manchester Orchestra, un ami de longue date de Jeremy Bolm. Leurs voix s’emmêlent au fil du morceau, laissant transparaître un tourbillon d’émotions excessivement puissant où Bolm et Hull donnent de l’espoir à quiconque se sentirait submergé par tout ce qui avait autrefois de l'importance.

Touché Amoré - Limelight

Le deuil qui était omniprésent dans Stage Four est lui aussi abordé, dans « I’ll Be Your Host ». Bolm y avoue qu’il ne peut pas être présent pour tout le monde à tout moment, tout en parlant de la douleur qui est venue suite au cancer et au décès de sa mère il y a 7 ans.  
Il décrit notamment que le fait d’avoir écrit un album entier rempli de paroles profondément personnelles a aidé de nombreux fans à gérer leur propre deuil, mais que c'est aussi un lourd fardeau à supporter.

Pour conclure l’album, « A Forecast » débute avec Jeremy Bolm chantant seul sur quelques accords de piano. Il détaille la façon dont il s’est senti abandonné par ses amis et ses proches lorsqu’il avait le plus besoin de leur aide avec quelques touches d’humour. C’est au final un message direct aux auditeurs qui avaient écouté tout ce qu’il avait à dire dans Stage Four, il offre à nouveau un abri émotionnel à ceux qui en auraient besoin au travers de cet album chargé en émotions.


Arthur MARIE

Commentaires

  1. C'est très acceptable parce que la critique musicale n'est pas du tout un genre facile. C'est encore à travailler sur le plan de la composition mais c'est encourageant. 14.

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